Les relations sociales dans l'industrie

Si les Français aiment beaucoup leur travail, en France les relations sociales sont d’une qualité plus que douteuse d’après le Global Competitiveness Report 2012-2013 (p.468) produit par le World Economic Forum (club de Davos).

La question posée est : « comment caractériseriez-vous les relations entre salariés et patrons dans votre pays ? »

La note va de 1 (confrontation) à 7 (coopération)

Certes il s’agit d’une enquête dont la fiabilité est discutable : comment constituer un échantillon représentatif des relations sociales en entreprise au Tchad ? Mais la place de la France est indicative d’un problème réel et profond. Par comparaison le Danemark est à 6 et l’Allemagne à 5,2.

La France a souvent l’image d’un pays de vacances où travailler est de peu d’importance. Et pourtant, les Français sont les Européens qui aiment le plus leur travail...

Une comparaison entre le produit intérieur brut de la France par salarié et la rémunération brute des salariés français au fil du temps. Les deux séries sont corrigées pour l’inflation.

Par comparaison, voici un graphique qui montre la situation aux USA :

Source : The State of Working America, 12th Edition (Mishel, Bivens, Gould et Shierholz), Economic Policy Institute, Washington, 2012

Ce graphique montre l’évolution comparée de la productivité et des revenus des salariés du secteur privé (non cadres, soit 80% des salariés aux USA)

L’emploi manufacturier en pourcentage de l'emploi total en France :

 Sources : INSEE, Eurostat

Et pourtant investir dans l’emploi manufacturier est un levier fort pour l’emploi…, l’exemple de l’économie des USA

Chaque emploi dans le secteur manufacturier contribue à soutenir 2,91 emplois ailleurs dans l’économie contre 1,54 dans les services aux entreprises et 0,88 dans le commerce de détail.

Source : Updated Employment Multipliers for the U.S. Economy (2003), Josh Bivens, Economic Policy Institute